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Séquence 5, Séance 10
Séquence 5 : Poèmes d’amour, du 16ème siècle
Séance 10 : Récapitulons les principales images des deux premiers poèmes !
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1) Relisez les deux poèmes précédemment étudiés : « Je vis, je meurs » de Louise Labé et « Comme
un chevreuil » , Ronsard (poèmes ci-dessous)
2) Parmi les propositions suivantes, entourez les idées et images qui apparaissent dans l’un ou
l’autre des poèmes au sujet de l’amour :
l’amour est un miracle – l’amour est une souffrance – l’amour est avant tout source de bonheur –
l’amoureux est victime de l’amour – l’amoureux est coupable d’aimer - l’amour est une maladie –
l’amour est brûlant comme le feu – l’amour est romantique – l’amour est un sentiment paisible -
l’amour donne de la fièvre – l’amour fait ressentir des sentiments opposés – l’amour est le plus beau
de tous les biens - l’amour est imprévisible – l’amoureux est semblable à un pêcheur - l’amoureux est
semblable à la proie d’un chasseur- l’amour est représenté par un coeur rose - l’amour peut lancer
des traits/flèches qui blessent- l’amour rend libre – c’est le coeur qui fait tomber amoureux - c’est par
le regard et l’oeil qu’on tombe brusquement amoureux – Amour est aussi un personnage, une divinité
– le vrai amoureux est plein de tendresse
3) Recopiez, sous forme de liste, les propositions ci-dessus que vous avez entourées, et justifiez-les
en recopiant un ou deux mots de l’un des deux poèmes, le numéro du vers et le nom de l’auteur du
poème
Ex. :
- l’amour est une souffrance : « je meurs », v.1, « maint grief tourment j’endure », v. 6 (Louise Labé)
- …
4) A partir des réponses précédentes, avez-vous l’impression que la vision de l’amour au 16ème
siècle est semblable à celle d’aujourd’hui ? Pourquoi ? Quelles propositions de l’exercice 2)
correspondraient plutôt à la vision de l’amour qui est celle de notre époque ?
Poème 1, Louise Labé :
1 Je vis, je meurs ; je me brûle et me noie ;
2 J’ai chaud extrême en endurant froidure* :
3 La vie m’est et trop molle et trop dure.
4 J’ai grands ennuis entremêlés de joie.5 Tout à un coup* je ris et je larmoie,
6 Et en plaisir maint grief tourment* j’endure ;
7 Mon bien* s’en va, et à jamais* il dure ;
8 Tout en un coup* je sèche et je verdoie*.9 Ainsi Amour inconstamment* me mène ;
10 Et, quand je pense avoir plus de douleur,
11 Sans y penser je me trouve hors de peine*.12 Puis, quand je crois ma joie être certaine,
13 Et être au haut de mon désiré heur*,
14 Il me remet en mon premier malheur.* Lexique :
Froidure : le froid
Maint grief tourment : plus d’un grave tourment
bien : bonheur
à jamais : pour toujours
tout à/en un coup : d’un seul coup
verdoie : verdis
inconstamment : de façon inconstante, changeante
hors de peine : loin de ma peine
heur : bonheur
Poème 2, Ronsard :
1 Comme un Chevreuil, quand le printemps détruit
2 L’oiseux cristal de la morne gelée,
3 Pour mieux brouter l’herbette emmiellée
4 Hors de son bois avec l’Aube s’enfuit,5 Et seul, et sûr, loin de chien et de bruit,
6 Or sur un mont, or dans une vallée,
7 Or près d’une onde à l’écart recelée,
8 Libre folâtre où son pied le conduit :9 De rets ni d’arc sa liberté n’a crainte,
10 Sinon alors que sa vie est atteinte,
11 D’un trait meurtrier empourpré de son sang :12 Ainsi j’allais sans espoir de dommage,
13 Le jour qu’un oeil sur l’avril de mon âge
14 Tira d’un coup mille traits dans mon flanc.