• Séquence 5, Séance 11

     

    Séquence 5 : Poèmes d’amour, du 16ème siècle

     

    Séance 11 :

     

    Les « topoi littéraires » autour du thème de l’amour : comparaison avec

     

    l’Enéide de Virgile

     

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    Qu’est-ce qu’un « topos » littéraire ? 

     

     

    En littérature, on retrouve parfois certaines images qui sont utilisées si souvent qu’elles deviennent

     

    des sortes de « clichés », de stéréotypes : les auteurs, au fil des siècles, les réemploient et se les

     

    réapproprient. On appelle ces images sans cesse réemployées des topoi littéraires (du mot grec

     

    « topos », qui signifie le « lieu ») : ce sont des lieux (en image) par où sont passés de très nombreux

     

    auteurs, c’est à dire des images qu’ils ont reprises. On emploie d’ailleurs parfois en français

     

    l’expression « lieu commun » pour parler d’évidences.

     

     

     

     

     

    A vous d’en repérer !

     

     

     

    Les idées et images concernant l’amour que vous avez répérées dans la séance 10 sont des topoi

     

    littéraires (on dit au singulier : un topos), des images qui ont été présentes et réutilisées à de très

     

    nombreuses reprises dans la littérature.

     

     

     

    Pour vous en apercevoir, lisez désormais le texte ci-dessous. Il est traduit du latin, de l’Enéide écrite

     

    par Virgile, texte qui raconte le voyage du héros Enée de Troie (en actuelle Turquie) jusqu’en Italie.

     

    Enée passe par Carthage, et y rencontre la reine Didon, qui tombe amoureuse de lui.

     

     

     

     

     

     

     

     

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     10

    « Cependant la reine, déjà blessée d’un trait mortel, nourrit dans son cœur la plaie qui le

     

    dévore et le consume d’un feu secret. Sans cesse la valeur du héros, sans cesse la splendeur

     

    de son origine, reviennent s’offrir à sa pensée : gravés au fond de son âme, les traits et les

     

    discours du prince n’en peuvent être effacés ; et le trouble qui la poursuit éloigne de ses

     

    sens le paisible repos. (...)

     

     

    Cependant le feu de l’amour circule dans ses veines ; et son cœur nourrit en secret son

    incurable blessure. Malheureuse ! elle brûle ; et seule, égarée dans Carthage, elle porte au

    hasard son aveugle délire. Telle la biche légère, si le trait rapide qui la poursuit au loin à

    travers les bois de la Crète, la perce à l’improviste, et que le fer ailé reste au fond de la plaie

    à l’insu du chasseur ; elle fuit, franchissant dans ses bonds les forêts et les détours du Dicté :

    elle fuit, course inutile ! la flèche mortelle la suit, attachée à son flanc. »

     

     

     

     

     

     

     

    Activité :

     

     

     

    Reprenez la question 3 de la séance 10. Quels "topoi" semblables à ceux

     

     

    des poèmes étudiés retrouve-t-on ici, au sujet de l’amour ? Faites-en la liste,

     

     

    en citant le texte de Virgile et le numéro de la ligne.